
Prendre en photo son chien
Dernière mise à jour : 6 févr.

Ma grande passion, c’est la photo. Enfin surtout : prendre en photo mes chiens. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai du mal à photographier les humains, alors que les animaux (et plus particulièrement les canidés) c’est autre chose.
Quand on expose son loulou sur internet (facebook, instagram, etc.) on a tendance à dépasser un peu les bornes, voire virer légèrement de la cafetière sur une certaine éthique à tenir. Parce que oui, le chien a son libre arbitre et ne va donc pas toujours se placer directement là où il faut où faire LA chose qui va buzzer à en faire péter le jackpot de likes. Et puis il a le droit de ne pas vouloir être pris en photo, tout simplement. Alors voici un petit article sur ma façon d’appréhender les séances photos avec mes animaux !
Premier point : l’adaptation à l’appareil photo
Personnellement, j’utilise un boitier Canon qui a un son de déclencheur, c’est quelque chose qui peut faire tiquer un animal en vrai ! Pas les miens fort heureusement. Ensuite, je mets l’œil au viseur, l’appareil gêne donc une grande partie de mon visage mais surtout bloque mon regard ; et les chiens n’apprécient pas forcément de ne plus apercevoir les yeux de la personne en face d’eux. Encore une fois, les miens n’y voient pas d’inconvénient. Malgré tout ça reste des éléments à prendre en compte si vous vous apprêtez à mitrailler votre loulou de photos !

Deuxième point : le naturel
Il faut savoir une chose chez moi c’est que 90% de mes photos sont des « candid shots » c’est à dire des photos prises au naturel, sans avoir rien demandé à son animal afin de capturer un instant T. Ce que je préfère, c’est les prises en extérieur lors de nos promenades quotidiennes. Mon appareil toujours autour de mon cou, on balade comme si de rien n’était et dès que je vois quelque chose qui donnerait bien en photo, je m’accroupis vite et en mode rafale j’appuie sur le déclencheur. Le mode rafale me permet de prendre plusieurs photos à la suite afin de sélectionner la meilleure au post traitement (celle qui sera la plus nette, avec l’expression ou la posture la plus intéressante, etc.) Lors de ce processus, mon chien aura à peine eu conscience qu’il a été pris en photo, il n’aura pas été gêné dans ce qu’il était en train de faire et il profite donc pleinement.

Cette pratique est très capricieuse évidemment mais ça me plait ainsi. Du coup, il arrive très souvent que je ne tire aucune photo cool de mes balades car aucune occasion ne s’est présentée, mais pas grave : l’important étant de profiter d’une sortie. D’autres fois, il est vrai, j’en reviens un peu frustrée car le tableau était parfait mais mes animaux n’étaient pas coopératifs. Ça fait toujours un petit truc, on a l’impression d’avoir raté le coche, mais la règle est de ne rien forcer donc encore une fois il suffit de se dire que le souvenir, bah il sera dans notre tête, notre mémoire, et c’est tout aussi bien de « prendre une photo » avec ses yeux !

En moyenne, je reviens avec environ 200 photos d’une balade de minimum 1h et au post traitement, après le tri, je n’en garderai que 4 ou 5 grand max. Pour vous dire ô combien il y a de ratées 😀 du coup on pourrait se dire : mais tu fais que ça prendre des photos quand tu sors? Heureusement non, à force d’expérience j’ai su optimiser mes prises mais c’est surtout que quand on travaille en mode rafale, le nombre de photos augmente très très rapidement croyez-moi 😛

Troisième point : la mise en scène
Je parlais précédemment des clichés parfaits où l’environnement se prête à merveille et où il m’est irrésistible de prendre une photo avec une idée bien précise dans ma tête. Dans ces moments là, j’essaie de positionner mes animaux, effectivement, pour immortaliser l’instant. Loki est le moins difficile à se prêter au jeu car habitué depuis tout petit à être un peu ma star à moi. Un simple « assis, pas bouger » suffit, sans oublier les félicitations et remerciements (avec une friandise des fois) juste après quoi. Dans un sens c’est comme une répétition d’un exercice d’éducation qui ne dure que quelques secondes tout au plus. Ceci dit il est extrêmement important de ne pas insister si le chien ne veut pas se placer (car oui ça arrive) et de comprendre qu’il s’agit avant tout de sa balade et qu’il n’est pas là pour faire le top model à votre convenance. Je ne compte pas le nombre de photos qui me paraissaient superbes dans ma tête sur lesquelles j’ai dû m’asseoir car Loki me faisait bien comprendre qu’il avait autre chose à faire. Auquel cas, on se reporte à la notion de prendre une photo avec ses yeux seulement !

Pour le cas Ashélia/Mjöllnir alors là, aucune triche n’est permise : Ashélia ne connait strictement aucun ordre (c’est volontaire de ma part, j’estime qu’elle a déjà suffisamment vécu et entendu parler des hommes pour lui apprendre quoique ce soit maintenant) et va où bon lui semble alors je peux toujours me brosser pour une mise en scène. Il m’est arrivé d’user de quelques stratagèmes tout de même pour obtenir – à force de patience – un joli cliché ! Mjöllnir, quant à elle, est un électron libre h24. C’est elle qui décide si elle veut se concentrer ou non, donc c’est un peu elle qui décide si je peux la prendre en photo 🙂

Quatrième point : on se bouge le popotin
Il vous est déjà arrivé d’imaginer la posture du photographe selon l’angle pris sur la photo? Non parce que des fois c’est du sport je peux vous le dire. Entre ça et les moments tellement éphémères qu’il faut des réflexes de dieu pour appuyer sur le déclencheur… C’est pas une mince affaire d’être fana de ses animaux et de la photographie 😀 si je mets un point d’honneur à déranger le moins possible mes loulous pour les prises, je ne lésine pas pour bouger mes fesses moi-même quitte à mettre les genoux dans la boue juste parce que ça donne bien sur l’écran après !

Cinquième point : avoir une morale
Je préfère terminer sur ce point car il est de loin le plus important : RESPECTEZ VOTRE ANIMAL. C’est déjà pas mal de vouloir tirer son portrait sous toutes ses coutures en soi, mais il faut garder un peu de bon sens. Depuis quelques temps, c’est tellement devenu la mode de faire un compte sur un réseau social à l’effigie de son animal que certains dépassent toutes les limites en terme d’éthique afin d’obtenir le cliché parfait à afficher. Si si, je vous assure, vous ne vous doutez pas de tout ce que certains sont prêts à faire pour buzzer : allant même jusqu’à rechercher le toutou qui aura la plus belle particularité physique pour être trending. C’est immoral, complètement pété et en plus ça se voit comme le nez au milieu de la figure quand l’animal n’est pas à l’aise face à l’objectif.

On résume : on ne force pas son loulou à être « dog model » ni même à se faire prendre en photo. On garde en tête que l’appareil photo n’est pas naturel pour eux et qu’ils peuvent avoir peur ne serait-ce que du bruit du déclencheur. On apprend à apprécier et profiter simplement du moment et de tout enregistrer dans sa tête. Et on félicite à chaque fois notre loulou pour sa patience et sa compréhension face à un humain gaga. Si vous suivez ceci, alors tout se passera bien 😀
Pour plus d’infos sur la mode des « instapets influencers » je vous conseille cette vidéo de Akita The Real Life qui dresse un bon topo dans les grandes lignes 🙂